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mercredi 22 octobre 2014

Des J.O pas comme les autres

Le Red House, le Café Moderne et le Calbar ont accueilli la troisième édition des Jeux Olympiques des barmaids. A midi, le rendez-vous est donné, au Red House, un bar intimiste dans l'esprit far-west, niché dans la rue de la Forge Royale, à quelques pas de Bastille.


Des épreuves insolites demandant beaucoup d'adresse ,

Première épreuve : Three Legged Mix au RED HOUSE
Derrière le comptoir, En duo, attaché par une sangle, chaque équipe doit réaliser une recette imposée baptisée « Olympic cocktail »L’un ne peut se servir que de son bras gauche, l'autre que de son bras droit. A deux, ils doivent réaliser le cocktail qui sera ensuite goûté et noté par les juges. L'élaboration du cocktail est notée selon trois critères, l'utilisation des bons ingrédients, la parfaite dose de chaque ingrédient et la rapidité de l'exécution, ultime critère sur lequel les candidats sont départagés.

Deuxième épreuve : Blind Folded Free Pour au RED HOUSE
Encore plus barrée, les participants ont un masque sur la tête et leurs coéquipiers les font tourner sur eux-mêmes en criant « Speed, Speed, Speed ». Ils doivent ensuite verser 5 différentes doses, le tout en étant le plus proche du dosage parfait et sans en renverser à coté.

Troisième épreuve : Japanese Hard Shake: Entre le RED HOUSE et le CAFE MODENE
Très drôle, elle consiste en une course entre le Red house et le café moderne auquel un membre de chaque participe déguisé en Sumo.

Quatrième épreuve : Shot Spit Free Pour au CAFE MODERNE
Alignés, un membre de chaque équipe avale et shot et doit le garder dans la bouche et ensuite le recracher dans le verre de manière propre mais chacun doit attendre que la personne qui le précède ait recraché sa dose .
Cinquième épreuve : Mixold-agy Round au CAFÉ MODERNE
Les participants doivent réaliser un réaliser à partir des ingrédients les moins cher. Ici c'est la créativité des participants avec un budget limité qui est évaluée.



Sixième épreuve : Get the Fuckin Beers in race entre le CAFÉ MODERNE et le  CALBAR 
 Au terme d'une course, les candidats doivent ramener six bières accompagné du  ticket de caisse
Septième épreuve : One meter pour au CALBAR
A un mètre de hauteur, chaque participant doit remplir un verre à shot et doit en renverser le moins possible à coté.
Huitième épreuve : Boxing cocktail au CALBAR
Avec des gants de boxe aux mains, un participant de chaque équipe doit réaliser deux Robroy, un au shaker, l'autre juste mélangé 

Neuvième épreuve : Tray Race Entre le CALBAR et le RED HOUSE
Les participants doivent faire une course entre 2 bars en portant un plateau avec des verres en plastique  
Dixième épreuve : Pinneaple Tennis au RED HOUSE
Retour au Red house. Dans l'étroite rue de la forge royale pour un tennis ou l'ananas remplace la balle

Olympic Cocktail - La recette 

4cl Gin
2cl jus de citron
2cl Maraschino
1sp Violette
1sp Sureau
1 blanc d'oeuf /Dry Shake
Zeste d'orange/Shot of Monkey


Cocktail Games

En ce lundi ensoleillé, c'est une compétition atypique qui débute à l'heure du déjeuner les «Bartenders Olympics» Traduisez les Jeux Olympiques des barmaids. Un périple en huit épreuves où les bars le Red house, le Calbar et le Café Moderne, ont remplacé les stades Au menu, précision défis décalés, ambiance survoltée et franche camaraderie malgré la compétition.


Des looks extravagants et colorés

Ce qui marque au premier coup d’œil c'est cette profusion de looks orignaux et colorés. Pour se distinguer, chaque équipe a d'ailleurs son propre look qu'il soit plutôt classique ou déjanté. Il y en a pour tout les goûts, ainsi l'équipe du RedHouse porte des tee-shirt noirs avec un imprimé rose fluo représentant un squelette de tête de taureau. Pour le CaféModerne, ce sera look à l'américaine et hawaïen pour la Team Great Britain. 

Les Calbar, eux adopté le look nœud pape classique ou revisité sur un tee-shirt pendant que celle de l'Experimental Cocktail Club a choisi le look hamish, avec bien évidement un look fermier comprenant chapeau, chemise à carreaux et bretelles. Du coté de (l'équipe) la Rue Frochot, on arbore des débardeurs avec un slogan imprimé « But what's your real job ?» tandis que l'équipe du BarMolitor, (situé dans la piscine récemment restaurée qui compte une clientèle hype et huppée) a choisi de revêtir une marinière. Pour celle du Prince de Galles, c'est un look plutôt classique. A l'opposé, look grunge et sexy pour les Lady Killers avec des slogans provocateurs inscrits au dos de leur débardeur. Une multitude de looks décalés qui traduisent très bien l'état d'esprit de cette compétition. D'ailleurs, l'ambiance est bon enfant et chaque équipe braille pour encourager leur camarade.Le ton est donné !


Une compétition décalée et une ambiance survoltée

Le rendez-vous est donné, au Red House , un bar intimiste, niché dans la rue de la Forge Royale, à quelques pas de Bastille. Regroupées dans le bar, ce sont neuf équipes de six barmaids,des quatre coins de la capitale et du monde (Brésil, Allemagne, Grande-Bretagne..) qui sont venues s'affronter pour le titre de champion olympique.

Un titre en jeu donc mais un état d'esprit très loin de l'image du barmaid guindé ou des acrobaties de Tom Cruise dans « Cocktail ». Timothy Ward, un anglais débarqué dans la capitale il y a 10 ans et ambassadeur de la marque de whisky Monkey Shoulders explique «Dean Callan, le PDG de Monkey Shoulders, m'a parlé de faire une sorte de compétition entre barmaids, où on ferait des épreuves plus marrantes, un peu décalées et très différentes des compétitions de cocktail classiques qu'un trouve aujourd'hui».
D'ailleurs, cette simplicité et cette décontraction se retrouvent dans cette compétition atypique qui aurait pu ne jamais voir le jour « Tout s'est organisé très rapidement, au début on a fait tout ça avec presque rien, on a même fabriqué les médailles nous mêmes, on a aussi trouvé des partenaires comme Monkey Shoulders et des bars comme le Red House, le Calbar et le Café moderne qui ont accepté de jouer le jeu» poursuit Tim Ward, le co-organisateur de l’événement avec Jérôme Vaillanet, patron du Red House.

Au fil de ces huit épreuves insolites (voir notre article), parmi lesquelles on retiendra particulièrement cette course intitulée Japanaese Hard Shake, le Shot Spit Free Pour, un concours vraiment très spécial ou bien encore le Blinded Folded Free, une épreuve à l'aveugle, le maître mot aura été décalé. L'ambiance elle aussi aura été au rendez-vous avec beaucoup de moments épiques comme ce déhanchement légendaire de la Molitor team ou encore ce strip-tease improvisé de l'équipe du Calbar. Vers la fin de l'après-midi, roulements de tambour, les résultats tombent enfin : And the winner is …Rue Frochot.

Autres Gagnants
Pineaple Tennis Joe Boly de Red House
Most valuable player Cedric Moru de équipe Calbar
Most valuable bar Café Moderne

Bilan de ces JO  ? Des bartenders, un cocktail de bonne humeur, d'esprit d'équipe, de complicité, d’encouragement, le tout agrémenté de personnalités et de looks bien affirmés. Mixer tout ça avec un grand esprit de famille et l'adage de Pierre de Coubertin « L'important c'est de participer » et vous obtiendrez cette compétition atypique.

Les six commandements du Barmaid – selon Tim Ward 
 
Très accueillant, tu seras mais strict tu resteras
Une bonne mémoire, tu auras et bon mathématicien, tu feras
Organisé, tu seras et très humble, tu resteras

dimanche 22 juin 2014

Joséphine pour la Beauté des Femmes : Interview avec Jean-Charles Aponte

« Ici, on aide les femmes à retrouver les codes de leur beauté, celle qu'elles n'ont plus les moyens d'entretenir »

Pourquoi avoir crée cette association ?


C'est une initiative de Lucia Iraci, la présidente et fondatrice de notre association. Lucia est coiffeuse professionnelle avec un parcours de 25 ans dans la coiffure de mode et de studio et a travaillé avec les plus grands mannequins et photographes, pour les plus grands magazines de la planète. Depuis 15 ans, Lucia s'est posée à Saint-Germain des Près, dans un endroit assez discret, très élégant, où elle y reçoit une clientèle qui n'a pas réellement de soucis financiers.Ça fait maintenant quelques années que notre présidente nous confie, combien elle a constaté que quand une femme est en parcours de précarité, il est compliqué d'entretenir une apparence que pourtant la société exige d'elle en permanence et en regard de quoi une femme doit toujours donner une image positive d'elle. Parce que très rapidement, quand on croise quelqu'un dans la rue, on peut avoir ce jugement qui dit «Tiens, cette femme ça n'a pas l'air d'aller ». Joséphine ça sert à ça, quand une femme en recherche d'emploi, se rend à des entretiens, dés les premières secondes, il y a une lecture de son apparence qui est faite. Et c'est à ce moment là que notre travail prend tout son sens car en voyant que tout est parfait dans son apparence, le/ la recruteur(se) va se dire: « C'est quelqu'un à qui je peux confier la mission professionnelle car cette femme sait prendre soin d'elle et se préparer pour les moments importants »


Pourquoi avoir choisi de descendre dans le métro ?

Nos salons sont «des endroits assez confidentiels» tout y est anonyme, nos vitres sont occultées parce qu'on ne veut pas que nos clientes y soient reconnues. Pour chaque prestation de coiffure, quelqu'en soit l'étendue, nous allons leur demander 3 euros pour quelque chose (balayage, brushing, soin du cheveu etc...) qui peut valoir 80/90 euros dans un salon de coiffure classique et un euro pour chaque prestation de beauté esthétique. On va se rencontrer douze fois pendant un an, au rythme d'un rendez-vous coiffeur et d'un rendez-vous esthétique chaque mois.On va faire avec elles, un parcours de reconstruction de leur image, de leur identité et on va les aider à retrouver les codes de leur beauté, celle qu'elles n'ont plus les moyens d'entretenir. Après, il n'y a plus qu'un pas à faire car la beauté génère du bien-être. Notre association s'appelle Joséphine pour la beauté des femmes car même si parfois ça peut sembler un prétexte futile, on est bien conscients que cette beauté, c'est quelque chose de précieux, c'est un capital qui doit être en construction permanente et c'est extrêmement coûteux; Joséphine est là pour ça .

«Même si parfois ça peut sembler un prétexte futile, on est bien conscients que cette beauté, c'est quelque chose de précieux»

Ces femmes à qui vous redonnez confiance qui sont-elles ?

75% d'entre elles sont en situation de monoparentalité, avec une moyenne de deux enfants, qu'elles élèvent toutes seules, beaucoup sont au R.S.A avec des restes à vivre minimal. Elles doivent faire manger une famille avec 5/6 euros par jour, alors dépenser 70 euros en un jour, c'est juste inimaginable !  Elles ne prennent même plus le temps le matin de s'observer dans le miroir, elles ne se regardent plus car leurs enfants sont leur priorité et qu'il y a toujours quelque chose à payer pour leur famille, la cantine, une nouvelle paire de chaussures, une machine à laver à réparer, etc.... Quand elles subissent un divorce, une séparation c'est une exclusion sociale, elles perdent un environnement social et familial auquel elles étaient attachées et avec lequel elles se prêtaient aussi des vêtements et échangeaient des rituels de beauté. Quand elles perdent un travail, elles perdent aussi des collègues, restent toutes seules chez elles et personne ne les attends, si ce n'est à Pôle Emploi ou chez l'assistante sociale. Et contrairement à l'adage qui dit qu'il vaut mieux faire envie que pitié, souvent quand elles vont voir l'assistante sociale, elles ont l'impression que si elles y vont trop joliment apprêtées, elles ne vont pas faire envie.

Quelle ont été les réactions des voyageurs parisiens, parisiennes ?

On a des retours extrêmement chaleureux, beaucoup ont entendu parler de Joséphine mais la plupart ne savent pas que nous avons un salon à Paris depuis 3 ans. On a énormément de clins d’œil et cet appel aux dons, aujourd'hui, n'est qu'un prétexte pour rencontrer les parisiens parce notre salon est extrêmement discret. Pour nous, il est hors de question qu'une femme entrant chez Joséphine soit reconnue. Elle, elle va chez Joséphine parce que c'est la galère, parce que elle est dans un parcours de carence et l'endroit est improbable, à Barbés dans le 18eme, personne ne fait attention à personne. Avec cette opération dans le métro en complicité avec la fondation RATP  et la fondation L’Oréal, on va contacter celles et ceux qui sont venus nous voir et qu'on a sensibilisé à notre action et faire appel à leur générosité.

Interview réalisée par Vanessa Saksik avec Jean-Charles Aponte, Directeur des salons et du développement national  de l'association Joséphine pour la Beauté des Femmes

Faites votre B.A beauté avec Joséphine !

Comment commencer la semaine du bon pied ? C'est très simple ! Venez vous faire coiffer ou maquiller et découvrez la chouette association Joséphine pour la beauté des femmes, qui permet à des femmes en parcours de précarité de renouer avec leur beauté.




Dernière escale, ce lundi 23 juin, à la station Miromesnil (Lignes 9 et 13) pour l'association Joséphine pour la beauté des femmes. Voyageurs parisiens et parisiennes pourront s'offrir un instant de beauté entre les mains des professionnels de chez Joséphine. L'occasion de faire d'une pierre deux coups en soutenant l'association Joséphine pour la beauté des femmes, tout simplement avec un don. Crée en 2006 à l'initiative de Lucia Iraci, le premier salon parisien a ouvert ses portes en 2011, celui de Tours en 2012. Dans chaque salon, c'est une équipe de 3 professionnels (salariés) de la beauté aux petits soins qui accueillent ces femmes à qui la vie n'a pas fait fait de cadeaux pour leur redonner l'estime d’elles-mêmes. Des équipes épaulées par 100 bénévoles, tous experts dans leur domaine (yoga, coiffure, esthétique,..) qui permettent eux aussi que ce projet vive. Joséphine travaille avec des partenaires sociaux et fonctionne également grâce à des mécènes privés tel que la fondation L’Oréal, Meetic et de nombreux autres comme le Groupe Beau Manoir par exemple qui est un groupe de prêt-à-porter avec des marques comme Bonobo, Bréal, cache-cache, Morgan, Caroll, Kookai . Parce que la beauté est extérieure mais aussi intérieure, Joséphine propose à ces femmes des prestations de beauté, du conseil en image mais aussi des ateliers de préparation aux entretiens d'embauche et de l'initiation à la sophrologie et au yoga. Alors rendez-vous à la station Miromesnil de 11h00 à 16h00  pour faire votre B.A beauté !